- svs suz a écrit:
- Le contre-braquage
Appelé également braquage inverse. Il s'agit d'exercer une pression sur la partie du guidon qui se situe du côté où l'on veut tourner (donc pour un virage à droite, on pousse sur la partie droite du guidon). Cette pression crée un déséquilibre de la moto du côté où l'on veut tourner.
Pour bien piloter, avant toute chose, il faut enfourcher la moto....
Celle-ci chevauchée, l'apprenti-conducteur doit apercevoir un guidon et le tableau de bord. Si ces accessoires (indispensables à la conduite) ne sont pas visibles, c'est qu'il est monté à l'envers.
Une fois dans le bon sens, il faut démarrer. Pour y parvenir, étudions les différentes techniques:
1. Le démarreur électrique
D'une simple pression du pouce sur un bouton, le moteur s'ébroue.
(En cas d'amputation du pouce, ça marche aussi très bien avec l'index).
2. Le kick
Il s'agit d'une tige en fer sortant du moteur, qu'il faut actionner d'un coup de jarret vif et précis.
Normalement, une bonne moto ne démarre jamais du premier coup. Sinon elle ferait bécane de Frimeur. Un Pur doit absolument s'acharner sur le kick, suer sang et eau pour mériter que le moteur daigne émettre un son. Le bâton de maréchal est obtenu par le fameux retour de kick. En gros, la tige remonte violemment avant d'avoir fini sa course. Avec un peu de chance, on peut se casser la jambe.... Ce qui assurera une audience importante les soirs de veillée au Moto-Club.
3. La poussette
Technique consistant à pousser la motocyclette au pas de course tout en débrayant. Quand celle-ci atteint une vitesse suffisante, sauter sur la selle et embrayer.
Ce procédé assure la joie des passants. Il n'est pas rare en effet qu'une chute survienne, provoquant ainsi l'hilarité générale.
(A noter que les purs poussent uniquement leur moto dans les côtes).
4. La manivelle
Procédé de moins en moins usité, sauf sur les motos de collection et les orgues de barbarie.
Une fois le moteur en marche, passer la première et... C'est parti!
Le premier arrêt reste toujours un moment extrêmement dangereux. En effet, le distrait oublie de poser un pied à terre et c'est la chute tant redoutée. Il faut donc toujours garder à l'esprit qu'une moto est instable quand elle en roule pas...
Attention! Eviter de trop y penser. C'est un coup à s'acheter une voiture.
Ces premiers mètres effectués, vous connaissez désormais l'essentiel.
A présent, il est nécessaire d'apprendre de quoi sont faits les différents axes...
C'eux-ci s'articulent autour de 3 catégories :
La route
L'autoroute
Les départementales
1. La route
Une route est un grand ruban gris entouré d'un fond vert appelé paysage et bordé de poteaux à feuilles appelés platanes. Le motard partage la route avec les voitures et les camions appelés chicanes mobiles.
Sur la surface de la route, on trouve des lignes blanches pointillées disposées de manière à séparer l'axe en deux voies bien distinctes : celle de droite pour ceux qui s'en vont (vous), et celle de gauche pour ceux qui reviennent (les autres).
On rencontre également des flaques de gazole au détour des virages (destinées à chasser la monotonie des longs périples), et des petites bêtes écrasées (diposées exprès pour faire plaisir aux taxidermistes).
Quand les routes traversent une forêt, de gros animaux peuvent surgir, mais à l'exception de ceux munis d'un gyrophare sur le dos, ils ne sont pas prioritaires. Il est donc permis de les écraser.
2. L'autoroute
L'autoroute est une piste de vitesse sur laquelle des automobilistes qui n'ont même pas été qualifiés roulent malgré tout. Et ce, à la barbe des commissaires de piste !
L'autoroute est équipée de stands tous les trente kilomètres, et ceinturée de belles glissières luisantes aiguisées tous les matins afin de trancher proprement la tête des motards qui conduisent mal.
3. La départementale
Une départementale est un chemin badigeonné à la bouse de vache ou au crottin de cheval suivant les régions.
Ces chemins mênent à des fermes protigées par des individus ayant du poil dans les oreilles, coiffés d'un chapeau de paille et pourvus de fourches au bout des bras.
Quel que soit l'axe choisi, il convient de conduire la moto avec maîtrise et assurance. Bref, de la piloter....
Pour bien piloter sa moto il faut impérativement suivre les conseils suivants...
En virage:
Dans tous les cas un virage doit être abordé à toute vitesse, la bave aux lèvres, une main sur la poignée de gaz et l'autre sur la médaille de St-Cristophe gagnée au 15ème plein d'essence.
Toujours suivre la trajectoire du regard. Si elle n'est pas belle, regarder les passantes en minijupe.
En ligne droite:
Foncer... Une ligne droite est monotone, autant s'en débarrasser le plus vite possible.
En grande courbe:
Foncer! Une grande courbe se négocie à fond, le genou posé sur le sol afin d'ajouter un point d'appui. Les jours de grande forme, on peut faire la même chose avec le coude, puis l'épaule. Quand le casque frotte, il est en général trop tard pour se féliciter d'avoir pris un aussi bel angle.